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Année d'édition |
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2012
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Au cours de la dernière décennie, le nombre de jardins en milieu urbain, qu'il s'agisse de jardins familiaux, partagés ou d'insertion, a considérablement augmenté. Cette tendance, observable dans divers endroits tels que résidences, pieds des voies de chemin de fer, friches urbaines, écoles, parcs privés, terrasses et parterres en pied d'immeuble, ainsi que sur les toits, reflète le besoin des citadins de renouer avec la nature. Malgré l'urbanisation croissante et l'augmentation démographique, l'espace disponible pour intégrer des éléments naturels en milieu urbain ne fait pas défaut.
L'agriculture en ville connaît une croissance progressive, motivée à la fois par la volonté de s'éloigner de l'agriculture intensive et par la nécessité croissante de répondre aux besoins alimentaires locaux. Des villes telles que Zurich, Londres, Montréal et Chicago ont depuis longtemps adopté l'agriculture urbaine pour diverses raisons, dont la subsistance alimentaire. Ces initiatives se développent également en France, avec des effets positifs observés à Rennes et à Lille. Les produits issus de ces pratiques sont destinés à la consommation individuelle, à l'échange local ou à la vente sur les marchés urbains et via des associations comme les Amap (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne).
La production mondiale résultant de l'agriculture urbaine gagne du terrain chaque année, émergeant comme une alternative crédible aux modes de production alimentaire plus industrialisés. Les avantages de l'agriculture urbaine, tant sur le plan culturel et social que sur le plan écologique, sont multiples.
Les jardins partagés, en tant que formes de jardins de proximité, s'intègrent harmonieusement dans le tissu urbain malgré leur taille souvent limitée. Gérés collectivement par un groupe d'habitants, ces jardins favorisent les liens communautaires tout en cultivant des fruits et légumes. Ils deviennent des lieux propices à des événements conviviaux tels que les repas de quartier et les échanges de plantes. De plus, ils servent de supports pour des activités pédagogiques, culturelles (projection de films, spectacles, lecture) et artistiques (fresques, sculptures, photographie), accessibles à tous. Principalement gérés par des associations de quartier, ces jardins se sont largement développés en Île-de-France, notamment à Paris depuis la création du programme Main verte en 2003. En considérant leurs bienfaits tant sur le plan social que sur le plan écologique, pourrait-il être envisagé d'intégrer systématiquement ces espaces dans les projets de construction neuve ou de renouvellement urbain?