Programme |
Programme
Rénovation d'un bâtiment remarquable
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Année de livraison |
Année de livraison
2025
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Type d'usage |
Type d'usage
Équipement - Administration
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Densité |
Densité
Urbain dense
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Montant des travaux |
Montant des travaux
41,5 millions d'euros € HT
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Adresse |
Adresse
32 rue Jean Jaurès |
Phase du projet |
Phase du projet
Réalisation
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Caractéristiques
Rénovation d'un bâtiment remarquable de l'architecture moderne dessiné par Oscar Niemeyer
Edifié face à la basilique de Saint-Denis à la fin des années 1980, ce bâtiment emblématique de l'architecture moderne fut conçu pour laisser entrer la lumière. Habillé d'un mur-rideau en simple vitrage, sur une structure en Y de béton brut, et pilotis, cet édifice assurait mal le confort de ses usagers. Siège du journal l'Humanité pendant près de 20 ans, il fut racheté en 2010 par l'Etat.
En 2020, plus de 30 ans après sa livraison par Oscar Niemeyer, l'opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (Oppic) entreprend de rénover cette structure laissée à l'abandon pendant 15 ans. Le projet a pour ambition majeure d'adapter l'immeuble aux nouvelles exigences de performance énergétique, dans le respect l'oeuvre de Niemeyer et des éléments inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 2007.
Lauréat d'un appel à projet pour la rénovation énergétique des bâtiments publics de l'Etat, le groupement réuni autour de l'entreprise Eiffage, le bureau d'études fluides et environnement AGI2D, filiale de BERIM, et l'architecte Vera Matovic, de l'agence B. Architecture, livrera le bâtiment en 2025, après une phase conception d'un an et demi et une phase chantier de 2 ans (rendu du concours se faisait en phase APS +).
Le financement de l'opération est assuré par le plan France Relance, pour un budget de 41,5 millions d'euros.
Titulaire d'un marché global de performance, Eiffage Services en assurera l'exploitation pendant 5 ans.
Prés de 350 agents de la direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS) s'installeront dans le bâtiment à l'issue des travaux.
- S.U. (Surface Utile)5 800 m2
- Non Précisé1 960 m² de murs-rideaux VEC
- Date de livraisonJanvier 2025
L'OPPIC s'était fixé pour objectifs:
- le respect de la valeur patrimoniale du bâtiment
- sa mise aux normes
- l'amélioration de ses performances énergétiques
- la garantie d'un niveau de confort optimal pour ses usagers
Lors de la visite organisée par Ekopolis le 17 mai 2024, Vera Matovic, architecte de l'opération, s'est exprimée sur son approche.
Il en ressort un goût certain pour la transmission et l'échange. Il s'est matérialisé par un dialogue avec plusieurs acteurs du projet, dont Jean-Maur Lyonnet, architecte en charge de la réalisation sous Oscar Niemeuyer, ainsi que les futurs usagers, à travers leurs représentants syndicaux.
Nous avons aussi retenu:
- Le soin porté au traitement de la lumière au RDC, obtenu par O. Niemeyer en jouant sur le contraste entre la texture lisse du béton coffré et celle rugueuse de l'enduit projeté. Des baies en simple vitrage seront reposées pour conserver leur transparence.
- La mobilisation du laboratoire de la DRAC pour l'analyse du béton (carotage) et reproduire sa coloration dans les résines et mortiers utilisés pour réparer les parties endommagées du béton. Ce laboratoire a également réalisé le prototype du vitrage pour obtenir la teinte bleu-vert du mur-rideau, qui fait écho au cuivre oxydé de la toiture de la basilique.
- La conception d'un accès pompier, permis par la création d'un escalier interne dédié, et non d'un ouvrant en façade.
- La signature d'une convention entre la ville et le MOA pour permettre l'accès de la terrasse à un public extérieur
L'opération apporte peu de modifications architecturales au bâtiment.
L'aspect brut du béton est conservé. Le calpinage des vitres du mur-rideau respecte celui d'origine. Les vitres sont désormais retenues par 4 agrafes, et non plus deux comme sur la façade d'origine, pour respecter le DTU qui est apparu dans les années 90. Des modifications ont également été apportées au toit-terrasse. Une partie sera végétalisée par l'ajout de jardinières. Une lisse a été ajoutée au garde-corps d'origine.
La performance énergétique repose essentiellement sur la performance des vitrages et l'amélioration du système de chauffage raccordé au réseau de chauffage urbain. Les radiateurs à eau ont été remplacés par des panneaux rayonnant.
L'occultation externe n'ayant pas été retenue pour des raisons patrimoniales, il est prévu que le confort d'été soit assuré par la performance du vitrage. Des stores internes en toile remplaceront les stores vénitiens d'origine.
Le projet s'inscrit, par ailleurs, dans une approche d'économie circulaire. Le verre, issu de la dépose du mur-rideau, suivra une filière de recyclage. En matière de réemploi, le projet met en oeuvre une approche in-situ. Les dalles du toit-terrasse ont été déposées et seront reposées après reconditionnement, tout comme le mobilier intérieur. Leur stockage est pensé sur place, au niveau du parking en sous-sol.