Le taux d’artificialisation des sols en France est de 5 à 9%, et le rythme annuel d’artificialisation est de 16 000 à 60 000 hectares par an. Depuis 1981, le nombre d’hectares de terres artificialisées est passé de 3 millions à 5,1 millions, ce qui équivaut à une croissance de 70%. Source : France Stratégie
Ce fort taux d’artificialisation peut donc amener à se questionner sur la quantité de surface d’espace naturel, agricole ou forestier (ENAF) restant en France. Les ENAF sont de plus en plus détruits au profit de l’artificialisation des sols, dû à l’étalement urbain (construction d’infrastructures routières, parkings, habitations, parc etc…) mais aussi à cause du décapage des sols, qui sont utilisés pour fournir les villes en terre naturelle afin de construire des espaces verts.
Ce phénomène entraîne :
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Diminution de la biodiversité locale : L’étalement urbain et l’artificialisation du sol sont des problématiques majeures pour la biodiversité. Les habitats sont détruits et les trames vertes disparaissent, épuisant le sol qui est un immense réservoir de biodiversité, même en ville.
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Ilots de chaleur urbain : Les surfaces bétonnées ont un albedo faible, ce qui fait que les rayons lumineux sont absorbés et restitués la nuit, empêchant les villes de se refroidir. Ce phénomène s’appelle un Ilot de Chaleur Urbain (ICU). Les ICU sont amenés à être de plus en plus fréquents à cause du dérèglement climatique, car les fortes canicules deviendront habituelles en été.
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Mauvaise infiltration de l’eau : La forte imperméabilisation des villes empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol. L’eau de pluie ruisselle jusque dans les canalisations pour atteindre les stations d’épuration. Avec le dérèglement climatique, les fortes intempéries se feront de plus en plus fréquentes, entrainant une saturation des stations d’épuration dans le meilleur des cas, ou des inondations dans le pire des cas.
Le volume annuel moyen de terre végétale utilisé pour réaliser des aménagements végétalisés publics en France est de plus de 3 millions de m3 , soit environ 4,5 millions de tonnes. Sachant qu’un sol se régénère de façon naturelle en quelques milliers d’années, il faut trouver une solution à ces décapages.
En parallèle, le secteur du BTP est le premier producteur de déchets en France, dont environ 90% sont des déblais inertes.
Terre Utile recycle les terres inertes excavées des chantiers qui sont normalement destinées à la décharge, pour les transformer en terre végétale avec les mêmes caractéristiques qu’une terre végétale naturelle décapée dans la nature.