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Année d'édition |
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2012
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Auteurs |
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"L'expression « La nature reprend ses droits » semble initialement découler du constat d'un « défaut » de maîtrise de la part de l'homme, qui finalement engendre des conséquences bénéfiques pour la biodiversité. Ces endroits où la nature reprend ses droits sont souvent qualifiés de « délaissés », généralement avec une connotation négative. Ces espaces délaissés représentent l'accumulation des lieux où l'homme abandonne l'évolution du paysage à la nature seule. Ils peuvent inclure des délaissés urbains ou ruraux, des espaces de transition, des friches, des marais, des landes, des tourbières, mais également les bords de routes, les rives, les talus de voies ferrées, etc. En association avec les réserves naturelles, cette collection d'espaces constitue ce que le paysagiste Gilles Clément appelle le Tiers-paysage.
Pendant longtemps, les espaces verts étaient des environnements naturels contrôlés par l'homme en milieu urbain. Bien que présentant une apparence « naturelle », ils n'étaient tels que dans leur aspect visuel et leur couleur verte. En conséquence, les espèces plantées étaient souvent d'origine exotique ou horticole, les gazons étaient tondus à une hauteur de 4 cm toutes les deux semaines, les engrais et pesticides étaient abondamment utilisés, et toute « mauvaise herbe » était éliminée.
Les espaces verts écologiques adoptent des objectifs très différents, où l'esthétique et les pratiques sont alignées avec la préservation de la biodiversité."