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Etude/thèse
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Année d'édition |
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2023
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Auteurs |
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Souvent invoquée, l’association entre santé et biodiversité n’a rien d’évident, même si, depuis la crise sanitaire et l’accélération du changement climatique, nul ne peut nier leurs relations. On parle même d’une seule santé, celle qui relie la santé humaine, la santé animale et le fonctionnement des écosystèmes : une injonction à dépasser une gestion des politiques publiques en « silo » dans laquelle les interactions entre les différents secteurs professionnels sont faibles et les manières d’envisager le principe sont différentes selon le domaine d’activité.
La biodiversité – complexe, fragile et en constante dynamique – se définit comme le tissu vivant de notre planète caractérisé par une extrême variabilité d’organismes et d’écosystèmes. Elle renvoie à une diversité génétique (au sein d’une même espèce, y compris l’espèce humaine), une diversité d’espèces (à l’échelle d’un milieu de vie) et une diversité des milieux de vie ou écosystèmes, les trois étant intimement liées. Quant à nos sociétés, elles sont largement tributaires de la biodiversité, même s’il existe aujourd’hui un consensus scientifique sur la responsabilité de l’espèce humaine vis-à-vis de l’érosion du reste du vivant. Ce déclin s’explique par une pluralité de facteurs : les changements d’usage des terres et de la mer au profit de l’agriculture et du développement d’infrastructures urbaines, la surexploitation des ressources et la pollution des milieux, l’implantation d’espèces exotiques, des phénomènes associés et renforcés par le changement climatique. Aussi, les problématiques posées par les interactions entre santé humaine et biodiversité sont au cœur des politiques d’adaptation au changement climatique.