[ÉTUDE] AGIR SUR LES ESPACES VERTS, LES MOBILITÉS ACTIVES, LA CHALEUR, LA POLLUTION DE L’AIR ET LE BRUIT: QUELS BÉNÉFICES POUR LA SANTÉ ? Évaluation quantitative des impacts sur la santé pilote sur trois métropoles. Rapport méthodologique.

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Rapport
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2024
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Santé publique France publie une évaluation quantitatives des impacts sur la santé (ÉQIS) liés au développement des espaces verts urbains, des mobilités actives (marche, vélo) et à la réduction de l’exposition à la pollution de l’air, au bruit et à la chaleur. Réalisée avec Lille, Montpellier et Rouen, l’étude montre que des actions ambitieuses sur ces enjeux améliorent la santé et contribuent à la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.

Les effets négatifs de la chaleur, de la pollution de l’air et du bruit des transports sur la santé sont bien établis, tandis que les espaces verts et les mobilités actives (comme la marche et le vélo) apportent des bienfaits significatifs. Ces enjeux, dépendant largement des politiques d’aménagement du territoire, ont été analysés dans le cadre d’une démarche innovante : pour la première fois, Santé publique France a étendu l’évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS), habituellement limitée à la pollution de l’air, à d’autres déterminants environnementaux, pour une analyse simultanée. Cet outil évalue les bénéfices sanitaires associés à des scénarios concrets, permettant d’accompagner les collectivités dans leurs politiques d’aménagement.  

Les résultats montrent des bénéfices significatifs pour la santé des habitants :  

  • Espaces verts : une augmentation de la végétation urbaine pourrait réduire la mortalité de 3 à 7 %, soit entre 80 et 300 décès évités par an selon la métropole.  
  • Marche : 10 minutes de marche supplémentaires par jour pour les personnes de 30 ans ou plus pourraient réduire la mortalité de 3 %, soit entre 100 et 300 décès évités par an.  
  • Vélo : pratiquer 10 minutes de vélo supplémentaires chaque jour pour les personnes de 30 ans ou plus réduirait la mortalité de 6 %, soit entre 200 et 600 décès évités par an.  
  • Pollution de l’air : atteindre les recommandations de l’OMS sur les particules fines PM2,5 permettrait une réduction de la mortalité de 7 à 12 %, soit entre 300 et 1000 décès évités chaque année.  
  • Bruit des transports : respecter les seuils recommandés par l’OMS améliorerait le sommeil de milliers de personnes dans chaque métropole.  
  • Chaleur : les températures extrêmes contribuent à 1 % des décès estivaux, soit entre 35 et 90 décès par an selon la métropole.  

Cette analyse met en évidence l’importance des politiques publiques visant à augmenter les espaces verts, promouvoir les mobilités actives, réduire la pollution et atténuer les impacts du bruit et de la chaleur.  

L’ÉQIS, comme outil d’aide à la décision, confirme son efficacité pour quantifier les bénéfices des aménagements urbains favorables à la santé. Ces résultats renforcent la nécessité de consolider ces démarches, d’élargir leur application à d’autres territoires, et d’encourager les collectivités à intégrer ces approches dans leurs politiques.