Anticiper et gérer la fin de vie des bâtiments Fiche Natureparif 12

La déconstruction du patrimoine bâti existant génère d'importants volumes de déchets, comme le souligne une enquête menée en 2008 sur les déchets de construction en France. Les établissements du bâtiment produisent annuellement 38,2 millions de tonnes de déchets, dont 28,1 millions de tonnes proviennent du gros œuvre. Afin de minimiser l'impact sur la biodiversité, la proposition avancée consiste à développer des filières de récupération et à valoriser au mieux ces déchets, en favorisant leur réutilisation dans le secteur du BTP.

Dans cette démarche, il est suggéré d'examiner attentivement la nécessité de reconstruire après la démolition. Les aménageurs sont encouragés à réfléchir à la possibilité de restaurer et de renaturer les milieux urbains suite à la déconstruction, en se concentrant sur des actions telles que la restauration des sols endommagés ou pollués, la création d'espaces verts, ou la réhabilitation des berges et cours d'eau.

L'idée centrale est que le meilleur déchet est celui qui n'est pas produit. En attendant l'avènement de bâtiments écoconçus, facilement démontables et recyclables, la question se pose sur la manière d'utiliser judicieusement le parc existant de manière à reconstruire la ville sur elle-même. En milieu urbain, la déconstruction fréquente génère une quantité significative de déchets, mais ces derniers peuvent être exploités comme ressources pour la réalisation de nouveaux ouvrages, contribuant ainsi au recyclage des matériaux de construction.

Les filières de récupération des déchets du BTP s'organisent pour offrir des solutions de valorisation matière diversifiées à l'avenir. Cependant, il est important de noter que certains matériaux, tels que les bois agglomérés traités, peuvent être plus difficiles à recycler. Ainsi, une approche préventive en amont, consistant à proscrire certains matériaux lors de la conception, est préconisée pour faciliter la valorisation des déchets du BTP.