Cimetière de Gennevilliers

Cimetière de Gennevilliers
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Programme
Programme
Désimperméabilisation du cimétière
Année de livraison
Année de livraison
2010
Type d'usage
Type d'usage
Aménagement paysager / Espaces verts
Densité
Densité
Urbain dense
Adresse
Adresse

43 Rue Villebois Mareuil
92230 Gennevilliers
France

Phase du projet
Phase du projet
Exploitation

Caractéristiques

Une démarche en faveur de la biodiversité

Végétalisation et gestion 0 phyto amorcée dès 2009

Bien que la réglementation n’imposait pas de supprimer les produits phytosanitaires, la ville de Gennevilliers a décidé dès 2009 de changer ses pratiques pour se tourner vers le désherbage mécanique ou thermique. Cette stratégie ne concernait pas que le cimetière, mais tous les espaces verts de la ville. Les équipes en régie ont dû être formées.

En 2010 la ville décide de désimperméabiliser davantage le cimetière en augmentant à 45% les surfaces végétalisées (30% en 2009) : les pourtours des divisions, alors gravillonnées, sont engazonnées et plantées avec de la primaire fleurie. La création d’une salle de recueillement est accompagnée d’un projet paysager aux alentours du bâtiment (création de massifs de vivaces et d’arbustes, plantation d’arbres).

En 2020 et 2021 la ville lance des diagnostics écologiques réalisés par LPO pour analyser et quantifier les effets de la stratégie 0 phyto après 10 années d’exploitation. Ils identifient des espèces de milieux forestiers comme le troglodyte mignon et le grimpereau des jardins avec un taux d’occupation de 50% des nichoirs, ainsi que des gîtes de chauve-souris.

 

Sensibilisation des usagers

Des supports de communication ont été produits pour présenter aux usagers la nouvelle stratégie de désherbage et les impacts que cette dernière peut avoir sur le traitement des espaces végétalisés. A titre d’exemple : l’arrêt des produits phytosanitaires a entraîné l’apparition de graminées dans les zones gravillonnées, ce qui a pu être perçu comme de la négligence.  

Avec du recul, la ville a constaté que ces premiers supports étaient trop techniques et n’abordaient pas assez les aspects sanitaires, comme les impacts que la qualité de l’eau ou les animaux de compagnie, dont les messages auraient été plus effectifs. Aujourd’hui, il est possible d’en savoir plus sur les aménagements du cimetière via l’ application mobile développée par la ville et via un parcours de découverte in situ.

 

Incidences sur l’entretien

Initialement réalisé en régie, l’entretien du cimetière est aujourd’hui confié à une entreprise (sauf pour les massifs fleuris). De façon générale : 

  • les pelouses et allées sont tondues toutes les trois semaines, 
  • l’entretien des espaces inter tombes est réalisé deux fois par an
  • les prairies fleuries sont fauchées une fois par an
  • les arbustes sont taillés une fois par an (pas de taille entre mi-mars et fin juillet)

Cette démarche a permis de baisser le coût d’entretien au m2, et donc d’augmenter les surfaces végétalisées à traiter.

 

Une démarche qui s’étend au delà du cimetière

Afin d’étendre cette démarche à l’ensemble du territoire : 

  • la révision du PLUi a intégré des continuités écologiques entre les parcs du territoire et la Seine ;
  • une étude menée par ARP Astrance a analysé les potentiels de connexions entre les parcelles privées, afin de sensibiliser et inciter les acteurs privés à intégrer ces réflexions.