Cette synthèse traite de la revalorisation de la marche en milieu urbain, un mode de déplacement ancien qui refait surface dans les politiques publiques modernes. Les autorités locales bruxelloises ont lancé en 2021 une campagne humoristique pour promouvoir la marche, soulignant ses nombreux avantages : accessibilité, impact environnemental réduit, bénéfices pour la santé et rôle dans la transformation des espaces urbains.
Depuis les années 2020, la marche est au cœur des réflexions urbanistiques, soutenue par des réglementations et des initiatives publiques, des associations comme le "Club des villes et territoires cyclables et marchables", et des recherches en sciences humaines. Ces efforts visent à intégrer la marche dans la planification urbaine, s'inspirant des théories de Le Corbusier et Jane Jacobs des années 1950-60, notamment à travers le concept de la "ville du quart d’heure" popularisé pendant la pandémie.
Cependant, l'histoire de la marche en ville n’est pas récente. L'analyse de son évolution permet de mieux comprendre les racines des politiques actuelles et d’éviter une vision trop simplifiée de son développement. Ce retour à la marche invite à examiner les succès et échecs des projets antérieurs pour inspirer les actions présentes.
Le texte souligne l'effervescence actuelle autour de la marche, avec la création d'une véritable communauté dédiée. En 2022, les compétences du coordonnateur interministériel du vélo ont été étendues à la promotion de la marche, aboutissant au premier comité interministériel sur le sujet en mai 2023.
Cette réflexion s’est nourrie d’un colloque organisé en mai 2023, réunissant chercheurs, élus et professionnels pour discuter de l’émergence d’une politique publique autour de la marche en ville.