Biodiversité et bâtiment : quels enjeux ? Fiche Natureparif 1

La filière du bâtiment et des travaux publics (BTP) en France joue un rôle essentiel dans l'économie, avec un chiffre d'affaires dépassant les 140 milliards d'euros et plus de 1,4 million de salariés. Ce secteur représente une part significative de l'activité économique nationale, rivalisant avec d'autres industries importantes telles que l'aéronautique, la sidérurgie, l'industrie pharmaceutique et le matériel d'armement.

La construction englobe un large éventail de projets, de la construction de bâtiments administratifs et résidentiels à la rénovation, en passant par les travaux d'infrastructure. Cette activité intensive répond à la croissance démographique et aux besoins croissants de la société. En Île-de-France, une région dynamique avec plus de 257 000 emplois dans le secteur, le développement urbain s'accompagne toutefois de conséquences écologiques négatives.

La pression urbaine entraîne la diminution des espaces naturels au profit de projets de construction, empiétant sur des zones forestières et agricoles. Cette expansion urbaine conduit à une consommation importante de matériaux et à une réduction de la nature au sein des villes. Face à ce constat, la préservation du patrimoine naturel ne se limite plus à la création de réserves et de parcs protégés. Il devient impératif de restaurer, réhabiliter et recréer les fonctions écologiques altérées au fil des années.

Les politiques d'urbanisme et d'aménagement du territoire doivent être repensées en profondeur pour intégrer ces enjeux écologiques. Les révisions des plans locaux d'urbanisme (PLU) et des schémas de cohérence territoriale (Scot) ainsi que la rédaction du schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) sont des initiatives cruciales pour orienter le développement futur de la région. Les grands projets d'infrastructures, tels que le plateau de Saclay ou le Grand Paris, devront également s'inscrire dans cette nouvelle vision, tenant compte des impératifs écologiques.