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Etude/thèse
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Année d'édition |
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Juillet 2024
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Auteurs |
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L’étude a été finalisée le mois dernier et les résultats montrent combien de déchets sont produits en moyenne chaque année par les chantiers de rénovation et de déconstruction, par origine géographique, par type de bâtiment et par catégorie de déchets, sur la base de l’état des lieux du parc de bâtiments francilien en 2022.
L’objet de l’étude est de modéliser finement les flux de matières sur un territoire :
- consommation de ressources,
- stock de ressources dans les bâtiments existants,
- génération de produits,
- équipements et matériaux réemployables,
- flux détaillé de déchets associés.
Il s’inscrit donc dans une logique de planification et de suivi des flux de matière sur un territoire, avec pour spécificité de se baser sur l’analyse du stock de bâtiments et des chantiers (construction, déconstruction, rénovation) associés.
À cette fin, le modèle BTPFlux s’appuie sur 3 composantes principales :
- la Base de Données Nationale des Bâtiments, qui vient caractériser chacun des bâtiments du stock existant,
- le modèle TyPy, quipermet de caractériser la matérialité des bâtiments,
- et un travail d’analyse fine des dynamiques de parc pour caractériser les flux de construction, rénovation et déconstruction.
L'étude tire son originalité d’une modélisation basée sur les chantiers - les gisements - et non basée sur les sites de tri ou de valorisation - les exutoires -. Cette approche permet beaucoup plus de précision sur les localisations, les types de produits et déchets générés, et une vision dynamique des flux en fonction de l’évolution du contexte local.
Cette précision permet d’anticiper au mieux les besoins en ressources et les opportunités qu’offre la valorisation des Produits, Équipements, Matériaux et Déchets (PEMD) du secteur du bâtiment.
Les résultats de l’étude montrent combien de déchets sont produits en moyenne chaque année par les chantiers de rénovation et de déconstruction, par origine géographique, par type de bâtiment et par catégorie de déchets, sur la base de l’état des lieux du parc de bâtiments francilien en 2022.
Le projet BTPFlux mené avec le soutien de la Région Ile de France s’inscrit dans cette dynamique et a pour objectif de bien caractériser la diversité, les quantités et la provenance des flux de déchets sur le territoire francilien. Des travaux préalables ont permis de travailler sur la caractérisation du parc de bâtiment, la description de la matérialité de ce parc ou les flux de déconstruction et de rénovation énergétique. Dans ce contexte, l’objectif de ce projet de recherche est donc de renforcer la précision des estimations. Plusieurs axes permettant de renforcer la précision du modèle ont été identifiés, et le parti pris a été fait de se concentrer sur trois sous-objectifs dans le cadre de ce projet (les autres pouvant faire l’objet de travaux complémentaires ou ultérieurs).
Les trois axes sont présentés ci-dessous :
Mieux caractériser le secteur tertiaire :
le secteur tertiaire est usuellement moins bien caractérisé que le secteur résidentiel, alors même qu’il représente des surfaces importantes. Il est donc essentiel d’affiner la modélisation du stock de bâtiments tertiaires pour avoir une vision complète des flux de PEMD ;
Connaissance statistique des dynamiques de parc :
si les volumes de construction sont bien connus, les volumes de déconstruction et de rénovation (en identifiant les différents types de rénovation) doivent être affinés dans une logique prospective afin de mieux caractériser les flux de matière associés ;
Élargir le nombre de flux analysés :
la bonne valorisation des PEMD du bâtiment demande d’avoir une analyse détaillée des différents flux qui seront générés. Dans les travaux précédents, une dizaine de flux de déchets avaient été prise en compte. Il s’agit donc ici d’augmenter le nombre de catégorie de déchets caractériser