Type |
Type
Article
|
Année d'édition |
Année d'édition
2023
|
Auteurs |
Auteurs
|
La crise sanitaire de la Covid-19 a révélé l’ampleur des inégalités sociales et spatiales de santé. La surmortalité observée dans les quartiers populaires des grandes agglomérations interpelle les pouvoirs publics sur l’enjeu plus large de réduction des inégalités de santé. Ces inégalités, observées de longue date, avaient bien été identifiées comme un enjeu dès la mise en place de la politique de la ville.
Pourtant, leur traitement par une approche territoriale ne va pas de soi et s’est longtemps limité à un accompagnement du déploiement de l’offre de soins. Le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), mis en place en 2015, marque un changement de paradigme, avec une approche qui intègre aussi les enjeux de « santé environnementale » sous forme de projets expérimentaux. Mais que peut la rénovation urbaine face aux inégalités sociales de santé dans les quartiers populaires ?
L’échange qui suit réunit deux sociologues travaillant sur les inégalités de santé et sur les politiques, professions et pratiques de santé en quartiers populaires, Audrey Mariette et Laure Pitti, maîtresses de conférences à l’université Paris 8 et chercheuses au CRESPPA-CSU ; et deux urbanistes de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), Kim Chiusano, directrice adjointe de la stratégie et de l’accompagnement des acteurs, et Camille Lefebvre, alors chargée de mission Innovation et Ville durable.