L’objectif d’une stratégie de santé publique n’est pas simplement de réagir aux problèmes une fois qu’ils surviennent, mais surtout de les prévenir. D’où l’importance de lier santé et aménagement urbain, santé et renouvellement des quartiers : il s’agit de faire de l’aménagement un levier de prévention en améliorant les conditions de vie des habitants.
Les projets de renouvellement urbain ont la capacité d’influencer tant les cadres de vie (logement, quartier, ville) que leurs caractéristiques environnementales (comme le bruit, la qualité de l’air, la présence de végétation, etc.), mais aussi les modes de vie (notamment les habitudes sociales, alimentaires, sportives, médicales ou encore la mobilité). Ces projets se concentrent souvent dans des zones à forte densité de population et touchent des territoires où les niveaux de précarité et de fragilité sociale sont plus élevés que la moyenne.
Alors, pourquoi la dimension santé n’est-elle pas encore pleinement intégrée dans les programmes de renouvellement urbain ? Si ces territoires peuvent être vus comme vulnérables, voire "malades", comment faire de la santé et de la sécurité un enjeu central et transversal dans la planification urbaine ?