EcoQuartier des Docks

Le Grand Parc, Docks de Saint-Ouen ©Ekopolis
Coeur d'îlot ©Ekopolis
Programmation ©docks-saintouen.fr
Rue de la clef des champs ©Ekopolis
Parvis ©Ekopolis
©Ekopolis
Usine Syctom, projet "étoile verte" ©syctom-paris.fr
Usine Syctom, projet "étoile verte" ©syctom-paris.fr
Usine CPCU ©cpcu.fr
Grand Parc ©docks-saintouen.fr
Grand Parc, serres pédagogiques ©docks-saintouen.fr
Manufacture du design ©Ekopolis
Noue ©Ekopolis
Adresse
Adresse

93400 Saint-Ouen-sur-Seine
France

Caractéristiques

Résumé du projet

Le futur EcoQuartier des Docks s’étend sur une superficie de 100 ha, ce qui représente près d’un quart de la commune de Saint-Ouen-sur-Seine.

L’opération a émergé en 2004 à l’occasion de la libération de deux emprises majeures sur le site par Total et Alstom. Cela a offert la possibilité à la Ville de Saint-Ouen-sur-Seine d’aménager cet espace désormais libre.

Lieu d’implantation du nouvel Hôtel de Région Île-de-France, le site se situe sur un territoire à forts enjeux, le SDRIF le désignant notamment comme un secteur à fort potentiel de densification qui accueillera le futur pôle modal Clichy-Saint-Ouen desservi aujourd’hui par le RERC et en 2020 par la ligne 14.

Les études ont débuté dès 2005 et ont abouti à la création de la ZAC en juin 2007. Séquano a été désigné aménageur de la ZAC en septembre 2007 (fin de la concession en 2025).

 

La première phase des Docks s’est déployée entre 2012 et 2016 permettant la livraison d’un morceau de ville (livraison de 2000 logements, Grand Parc et plusieurs équipements scolaires).

La seconde phase opérationnelle du projet a été engagée en 2015, avec la programmation de nouveaux îlots mixtes mêlant logements, bureaux, commerces, activités, équipements dans les secteurs Dhalenne, Bateliers Sud, Ardoin Sud et RER Sud.

Une troisième phase, de 2019 à 2024, visera l’aménagement de terrains non encore maîtrisés par Séquano.

 

L’EcoQuartier accueillera à terme 15 000 habitants pour une ville qui en compte 48 000, et devrait créer 15 000 emplois.

 

L'opération est engagée dans le processus de labellisation nationale ÉcoQuartier, mené par l’État depuis décembre 2012.

Deux labels leur ont été attribués jusqu’à aujourd’hui dans ce cadre : l’ensemble du quartier est labellisé « ÉcoQuartier étape 2 » (ÉcoQuartier en chantier) et la phase 1 de l’opération est labellisée « ÉcoQuartier étape 3 » (ÉcoQuartier livré). L’opération des Docks a également été désignée « Nouveau Quartier Urbain » par la Région en 2009.

Plus récemment, l'opération est lauréate du programme « 100 quartiers innovants et écologiques » porté par la Région Ile-de-France depuis 2016.

Enfin, Séquano a élaboré un système de « management environnemental » qui s’est concrétisé par la certification ISO 14001 de l’opération.

 

DIEZ1  La reconquête de la Seine


chevron   La requalification du front de Seine

Le quartier des Docks représentera, à terme, près de deux tiers du front de Seine de Saint-Ouen-sur-Seine. Le rapport entre la ville et le fleuve, qui se tournaient le dos à l’époque industrielle du site, est réinventé :

Le maillage du site permet une traversée, en partie piétonne, entre le centre-ville et les bords du fleuve et permet ainsi d’ouvrir l’espace en créant de nouvelles perspectives.

 Par ailleurs, le front de Seine devient un espace d’agrément et d’animation :

  • L’aménagement du Grand Parc ouvre de profondes perspectives sur un espace d’agrément depuis la voie départementale longeant la berge et fait lien entre l’EcoQuartier des Docks et le vieux Saint-Ouen. Il accueille, outre des espaces de jeux, une serre pédagogique de 1 400 m² qui a deux missions principales : sensibiliser à la nature par le biais de nombreux ateliers manuels et encadrer et accompagner les Audoniens qui prennent soin des jardins partagés. En effet, le Grand Parc comprend 5 000 m2 de jardins partagés par une centaine de particuliers et une quinzaine d'associations.
  • Le programme de l’îlot D1 bientôt achevé, amènera, avec son socle commercial, un surplus d’animation urbaine face à la Seine.
  • Enfin, l’usine SYCTOM (usine de traitement des déchets) a engagé en novembre 2018 des travaux de modernisation permettant une meilleure intégration du site dans le paysage urbain. A l’horizon 2021, le projet, intitulé « l’étoile verte » de l’agence Reichen et Robert & Associés vise une intégration du site dans son nouvel environnement. Le projet prévoit notamment : une nouvelle entrée dédiée aux bennes, côté quai, pour sécuriser les accès,  5 800 m² de végétalisation en pleine terre, 7 700 m² de toitures végétalisées et 600 arbres plantés, ainsi qu'une installation artistique, "Pixels light", de l'artiste Miguel Chevalier, active de jour comme de nuit. 
    Par ailleurs, le Syctom souhaite entreprendre d’autres travaux à l’horizon 2022 permettant une évacuation par voie d’eau des  mâchefers. L’usine étant actuellement séparée de la Seine par la RD1, le projet vise à créer une passerelle de 150m de long entre la Seine et l’usine et de pouvoir l’équiper avec des tapis qui permettront le chargement et l’évacuation automatique des mâchefers par péniche.

Avec l’ensemble de ces programmes, près de 900 mètres linéaires de bord de Seine, sur les 1 200 mètres que compte le périmètre de l’EcoQuartier, seront requalifiés tant d’un point d’un vue environnemental qu’urbain. Les 300 mètres restants, situés dans le secteur RER nord, feront prochainement l’objet de projets précisant leur future vocation dans cette même perspective.

chevron  L’eau, composante essentielle du projet

Dès l’origine du projet, l’une des priorités émises par la Ville de Saint-Ouen-sur-Seine est de recréer du lien avec la Seine. Ce souhait a été étudié notamment au regard des contraintes du site.

Le quartier des Docks est situé aux deux tiers en zone d’aléas moyen et fort dans le PPRI (Plan de prévention des risques inondation) et doit, dans ce cadre, respecter un équilibre déblais/remblais de façon à ne pas aggraver les risques ni en provoquer de nouveaux. L’équipe de maîtrise d’œuvre s’est saisie de cette contrainte pour en faire un véritable atout et reconstituer, dès la première phase, dans un tissu urbain à vocation très dense, un réseau hydrographique entièrement gravitaire et à ciel ouvert en lien direct avec la Seine dont le Grand Parc constitue une pièce maîtresse puisqu’il est, en plus d’un espace d’agrément, une zone d’expansion des crues.

Par ailleurs, les contraintes de débit fixées par la Direction Eau Assainissement de la Seine-Saint-Denis imposent un débit maximal de rejet des eaux pluviales aux réseaux publics de 10 l/s/ha. Les calculs établis pour les ouvrages de rétention sont basés sur une pluie décennale.

Le schéma de gestion des eaux pluviales a donc été conçu de telle sorte à minimiser le plus possible le rejet des eaux de ruissellement dans les réseaux unitaires enterrés et de favoriser un rejet à débit limité vers la Seine.

Les contraintes évoquées serviront de support au développement d’une véritable trame bleue conjointe à une trame verte pour structurer la ZAC et contrebalancer la densité du quartier :

  • L’aménagement des espaces privés doit répondre à une triple contrainte : prévoir le stockage à ciel ouvert des eaux pluviales (toitures végétalisées, cœur d’îlot végétal), assurer un abattement des petites pluies et une circulation des eaux gravitairesLe cabinet Urban Water assure aujourd’hui le suivi des mesures mises en œuvre par chacun des promoteurs (rédaction des fiches de lots, validation du permis de construire) dans le cadre du dossier loi sur l’eau, de façon à constituer une trame cohérente, lisible de la Seine aux pieds de chacun des bâtiments.

  • Ces eaux pluviales se raccordent de manière privilégiée à ciel ouvert, dans les ouvrages de collecte et de rétention à ciel ouvert publics, constitués d’un réseau de noues paysagères, également dédiées au traitement des pollutions par un dispositif de filtration végétale. Ainsi par temps sec, ces espaces remplissent une fonction paysagère et, par temps de pluie, la présence éphémère de l’eau anime ces espaces. Le nivellement des espaces publics est conçu de manière à approvisionner les espaces plantés en eau pluviale par les dispositifs de collecte.

  • Le Grand Parc d’une surface de 12 ha est au centre du système de gestion raisonnée des eaux pluviales de l’EcoQuartier. Livré en 2013, il est le point d’arrivée de la collecte et de l’acheminement de l’ensemble des eaux pluviales du bassin versant du quartier, acheminé via le réseau de noues plantées aménagé le long des rues. Elles constituent la première étape de l'épuration des eaux qui se poursuit dans le Grand Parc suivant une boucle constituée de deux bassins de stockage. Le bassin aval de 10 000 m3 de capacité, en récupérant les eaux pluviales via des jardins filtrants, est le point de départ de la boucle filtrante. Celles-ci, épurées avant d'être ré-oxygénées dans la cascade, se déversent dans le bassin d'une contenance de 3 000 m3 qui termine le circuit. Ces eaux peuvent alors être récupérées et utilisées pour l'arrosage. En cas de forte pluie, le trop-plein du bassin se déverse dans la Seine.

 

Diez 2 Un territoire à dimension métropolitaine

 

Les Docks se montrent dès l’origine doublement métropolitains : à travers une situation géographique exceptionnelle, mais aussi à travers la présence de deux équipements majeurs de production énergétique (CPCU, Syctom). Cette dimension est confirmée voire amplifiée dans le cadre du projet d’EcoQuartier.


chevron  La mutation des services urbains métropolitains

 

L’opération accueille sur son périmètre de grands services urbains métropolitains issus de la vocation industrielle du site.

L’opération vise à créer davantage de synergies avec ces services et de complémentarité dans la perspective de créer sur site un pôle énergétique au service du développement durable.

Ce pôle installé sur 39 ha de l’EcoQuartier vise également une meilleure intégration de ces services urbains qui doivent composer avec la proximité des quartiers de logements et bureaux et une mutation de leurs process industriels vers de meilleurs performances énergétiques et écologiques, suivant un principe d’économie circulaire.

  • Le réseau de chauffage urbain à énergie renouvelable : les travaux de requalification et d’insertion urbaine de la CPCU confiés à l’Atelier Joël Nissou ont été lancés en 2016 et achevés en 2017. La CPCU a également engagé une mutation de son réseau, qui fournit le chauffage et l’eau chaude des bâtiments du quartier, afin de réduire les consommations d’énergie, à partir de trois sources de chaleur vertueuses :  la récupération de la chaleur issue des eaux de la Seine, l’incinération des déchets du Syctom et via la production de vapeur d’eau provenant de l’usine actuelle. Celle-ci bénéficie également d’un mix énergétique plus vertueux avec la biomasse (sous forme de granulés de bois) en remplacement du charbon comme combustible. Cette mutation s’accompagne d’une évolution de la chaîne logistique de combustible : la livraison des granulés de bois se fera intégralement par voie douce (par bateau jusqu’au port maritime de Rouen), puis par train jusqu’au nouveau site de déchargement et enfin par convoyage souterrain jusqu’à la chaufferie. À terme 60% à 75% d’énergies renouvelables seront utilisées pour la production de chaleur.

  • L'usine SYCTOM : outre la requalification architecturale, l’usine Syctom engage la modification de son process industriel. Elle souhaite renforcer ses performances énergétiques et environnementales par la mise en place d’un traitement sec des fumées d’incinération, afin de réduire les émissions de vapeur d'eau et de poussières, et d’en récupérer la chaleur fatale permettant ainsi une meilleure captation des polluants et une réduction considérable du panache en sortie de cheminée. La performance énergétique du site pourrait ainsi croître de 17%. La mise en place de ce procédé sera réalisée par SETEC environnement et Ingevalor. 
Le traitement des eaux résiduaires sera également modifié afin de diminuer encore davantage la consommation d’eau et les rejets liquides dans le réseau d'assainissement. Les accès à l'usine par voie terrestre et fluviale ont aussi été réorganisés.
    Par ailleurs, le Syctom finance un programme international de recherche et développement sur 4 ans lancé en 2016. L’idée est de capter le CO2 contenu dans les fumées d’incinération pour faire croître des microalgues et produire des biomatériaux (bioplastique, biocarburant), permettant également de réduire les émissions en carbone de l’usine. Un pilote expérimental sera implanté sur le centre. 
    En parallèle, le réseau de collecte pneumatique des ordures ménagères permet, depuis 2016, la collecte à l’immeuble, le tri sélectif et l’acheminement des déchets jusqu’à l’usine de traitement permettant la réduction du nombre de camions de ramassage des ordures et de préserver les espaces publics du quartier. Des campagnes de sensibilisation à ce nouveau dispositif ont été organisées par Plaine Commune, Séquano Aménagement, les bailleurs et les syndics, en direction des habitants.

 

chevron  Un site bénéficiant d'une desserte métropolitaine et régionale

 

Le projet des Docks développe les principes de mobilité durable visant à réduire les besoins de déplacements à la source et à favoriser un report modal de la voiture vers les modes actifs (vélo, marche) et les transports collectifs sur le site de telle sorte que, en tout point du quartier, on se situe à moins d’1 km des deux grands pôles de transport en commun, soit moins de 15 min à pied et moins de 5 min à vélo.

Aussi, l’offre en transport en commun déjà existante dans la zone de l’EcoQuartier s’enrichit. Le quartier bénéficiera à terme d’une desserte en transport en commun à dimension métropolitaine et régionale. En 2020, la ligne 14 desservira le quartier à ses deux extrémités est et ouest, aux stations Gare et Mairie de Saint-Ouen, elles-mêmes déjà desservies respectivement par le RER C et la ligne 13. Les Docks profiteront également de la desserte d’une dizaine de lignes de bus.

Cette nouvelle mise en service s’accompagnera de l’implantation du nouveau site de maintenance et de remisage (SMR) de la ligne 14.

En parallèle, à l’intérieur du quartier, la limitation de la circulation automobile est favorisée avec la hiérarchisation des voies et la canalisation des voitures sur les grands axes. L’ensemble du quartier est maillé avec des rues aménagées en zones partagées à 30 km/h et en aires piétonnes.

 

Type de procédure
ZAC
Type de contractualisation
Concession d'aménagement
Périmètre du projet
Réalisation
Réalisation
Réalisation